
Bulletin d’information mensuel du Bloc Marxiste-Léniniste, numéro 2, 15 décembre 2008
18/12 ; Ciné-débat : « Grève et justice de classe »
Les luttes chez Carrefour et à UCB ont mis en avant la nécessité d’une réflexion sur les manières dont doivent être menées et soutenues les grèves. L’intervention systématique de la justice de classe est un élément de radicalisation dont il faut tenir compte et auquel il faut apprendre à réagir.
Le Bloc ML vous propose une discussion sur ce thème à partir du film Le Sel de la terre (Salt of the Earth), réalisé en 1953 par Herbert J. Biberman. L’action du film se déroule au Nouveau-Mexique, dans une mine de zinc, où les ouvriers d’origine mexicaine se mettent en grève pour êtres traités sur un pied d’égalité avec les travailleurs blancs.
Le Sel de la terre est une réponse au House Committee on Un-American Activities qui avait fait emprisonner (de 6 mois à 1 an), avant de les bannir d’Hollywood, dix membres ou sympathisants du parti communiste qui avaient refusé de collaborer aux enquêtes menées en 1947 par le comité sur les activités des membres du milieu cinématographique qui pouvaient mettre en péril la sécurité des USA. En 1953, Herbert J. Biberman, l’un des « Dix d’Hollywood », réalise ce film dans des conditions très difficiles. Film célèbre qui réunit sur son plateau plusieurs des victimes du maccarthysme qui refusèrent de se taire pour donner la parole aux artistes, aux prolétaires et aux femmes. Réalisé et produit par des personnes appartenant ou ayant appartenus au parti communiste des USA. Black-listé dès sa sortie aux Etats-Unis en 1954, il ne put sortir qu’à la fin de l’année 1965 où il connut un succès retentissant en Europe, notamment en France. En noir et blanc (1H35 mm). Avec Rosaura Revueltas, Will Geer, Juan Chacon.
Au Dolle Mol (52 rue des Eperonnier) le 18 décembre, à 19H30.

Communiqué du Mouvement pour la réorganisation du Parti Communiste de Grèce, (1918-55) : A bas le gouvernement du sang et de la violence
Le peuple grec est plein de colère car les forces de police de l’Etat ont commis un nouveau crime abject. Cette fois, la victime est un jeune lycéen innocent de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, tué de sang froid par un officier policier du district d’Exarchia, au centre d’Athènes.
Ce tragique événement a eu lieu samedi soir, 6 décembre, vers 9 du soir, quand deux officiers de police qui patrouillaient dans la région s’en sont pris à un groupe de jeunes. Après leur arrestation, les policiers ont prétendu avoir été attaqués et qu’ils avaient été obligés de faire feu pour se protéger. Selon plusieurs témoins, il n’y a eu aucune violence avant que les policiers ne s’approchent des enfants et qu’ils se mettent à les injurier. A ce moment-là, un des policiers a sorti son arme et a tiré
vers le groupe. La balle a touché Alexis, à la poitrine, le tuant sur le champ. Le gouvernement du parti monarchiste et fasciste «Nea Demokratia», est directement et entièrement responsable du meurtre ce cet enfant innocent. C’est le gouvernement réactionnaire de Karamanlis qui a autorisé la police à faire un usage indiscriminé de la violence contre les immigrés, les étudiants qui manifestent, les enseignants, les travailleurs et même de simples citoyens. La nouvelle de la mort d’Alexis a provoqué l’explosion de colère dans tout le pays. Le dimanche et le lundi, des milliers de personnes ont manifesté avec beaucoup de détermination à Athènes, Thessalonique, Petra, Héraklion et d’autres villes, contre le gouvernement du sang et de la violence.
Dans plusieurs villes, les manifestants se sont affrontés avec la police et à Athènes, les affrontements se sont prolongés jusqu'à dimanche soir.
Voici quelques éléments qui donnent une idée de l’ampleur des affrontements.
Dans un bulletin paru lundi matin, la brigade des pompiers annonçait que les dégâts occasionnés par les émeutes enregistrés jusqu’à dimanche soir étaient les suivants : à Athènes, 24 banques ont été incendiées, 35 magasins, 22 voitures, 12 habitations, 63 poubelles, 7 stations de bus, ainsi qu’un office d’une organisation locale du parti au pouvoir Nea Demokratia. A Pétra, une banque, une voiture de patrouille de la police, quatre voitures, un véhicule de la préfecture d’Achaia, 14 poubelles et un parking de la police ; à Thessalonique, 9 banques, l’office de presse du ministère de la Macédoine et de la Thrace, 7 voitures, 40 poubelles, la cantine de l’université d’Arestotelion, un local du parti Nea Domkratia et trois chantiers du métro, à Heraklion, en Crète, deux banques et 4 poubelles, à Chania, une voiture de la préfecture et 8 poubelles ; à Kavala, un local du parti au pouvoir, une poubelle et le local de la police qui délivre les passeports ; à Chryssoupolis, un poste de police de quartier.
La brigade des pompiers a expliqué que les dégâts ont été principalement commis à l’aide de cocktail molotov et que la liste ne comprend pas les dégâts causés par des jets de pierre, de morceaux de bois, de marbre, etc. contre d’autres édifices.
Mouvement pour la réorganisation du Parti Communiste de Grèce, 1918-55
http://anasintaxi-en.blogspot.com